Résultats économiques 2016 des céréaliers: du jamais vu pour l’AGPB

Communiqué de presse AGPB du 14 décembre

La Commission des Comptes de l’agriculture de la nation vient de présenter les résultats définitifs des exploitations agricoles françaises pour l’année 2016. 55% des exploitations céréalières perdent de l’argent.

Paris, le 14 décembre 2017 – « Depuis 20 ans, nous n’avons jamais constaté une situation financière aussi inquiétante dans nos exploitations céréalières françaises», explique Philippe Pinta, Président de l’AGPB qui poursuit, « 55 % des exploitations céréalières perdent de l’argent suite à une récolte nationale 2016 catastrophique ». Le résultat moyen après cotisations sociales de ces exploitations atteint un niveau historique de – 13 000 €.


« Depuis 5 ans, le secteur céréalier traverse une crise économique sans précédent. Si la récolte 2017, satisfaisante sur le plan qualitatif mais très hétérogène sur le plan quantitatif permet d’expliquer en grande partie l’amélioration des Comptes de la Nation, elle ne compensera pas pour les producteurs les pertes de l’année 2016, en raison des prix toujours très bas », détaille Philippe Pinta.


L’AGPB constate que les efforts de compétitivité des céréaliers sont réduits à néant par les décisions politiques nationales, entre autres, l’annulation de la décision de réduction des charges sociales, le transfert du 1er pilier de la Politique Agricole Commune vers le 2nd, le prélèvement redistributif, l’interdiction du glyphosate à 3 ans. Viennent s’ajouter les récentes propositions de la Commission européenne sur le futur de la PAC, impliquant une renationalisation et qui tendent à renforcer la subsidiarité laissée aux Etats-membres et à accentuer le développement de véritables distorsions de concurrence à l’échelle régionale, nationale et européenne.


Face à la crise que les producteurs traversent, les céréaliers demandent aux pouvoirs publics de prendre leurs responsabilités et souhaitent être considérés comme des chefs d’entreprise responsables créateurs de valeur. Au lieu des interdictions, ils réclament des solutions. Au lieu des décisions qui pénalisent la compétitivité, ils réclament de l’investissement et de l’innovation. « C’est toute l’ambition du plan de transformation de la filière céréalière qui sera remis dans les prochains jours au gouvernement », conclut Philippe Pinta.