Philippe Chalmin : prix agricoles et prix alimentaires de plus en plus déconnectés

« Les prix agricoles et les prix alimentaires sont de plus en plus déconnectés », a constaté Philippe Chalmin, lors d’une conférence de presse, présentant le 11 avril le rapport 2016 de l’Observatoire des prix et des marges, qu’il préside. Les prix agricoles sont gouvernés par l’offre et la demande sur les marchés mondiaux. Les prix alimentaires comprennent de plus en plus de service, parce que le consommateur en demande toujours plus. La composante agricole dans les prix alimentaires va en diminuant, et si l’on prend en compte la restauration hors foyer, cette part est encore plus faible. En outre, les prix alimentaires sont déterminés de plus en plus par les stratégies des industriels et des distributeurs, qui vont en se diversifiant. La marge nette d’un rayon alimentaire est variable d’un magasin à l’autre, du fait de la péréquation permanente entre les produits alimentaires et les autres produits de grande consommation : textile, électroménager, détergents, etc. Chez les industriels, la palette des produits est si diversifiée que la matière première compte peu, a précisé Philippe Chalmin, citant comme exemple le «cracking du lait », qui permet aux industriels de ne pas dépendre que de la vente d'un produit.

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