Manuel Valls plaide pour la régulation, « un des trois chantiers qui nous attendent »

Le premier ministre Manuel Valls a assuré le 8 avril à Mende que le gouvernement et l'Etat ne laisseraient « pas tomber » les éleveurs mais compte défendre la « régulation », « un des trois chantiers qui nous attendent ». « Il faudra d'abord impérativement réguler les marchés des produits agricoles, a-t-il déclaré. C'est le combat des agriculteurs qui savent les dégâts d'une volatilité excessive des prix et c'est aussi le combat que la France mène dans les enceintes internationales et à Bruxelles ». « Les choses sont en train de changer » en Europe, a assuré Manuel Valls en concédant que « jusqu'à maintenant, les idées françaises étaient minoritaires avec une Commission européenne dominée par les libéraux ». Il a été question du sujet, a-t-il dit, lors du conseil des ministres franco-allemand, jeudi (le 7 avril) à Metz, en présence de François Hollande et d'Angela Merkel pour obtenir le « soutien de l'Allemagne dans cette nécessaire régulation ». « L'idée n'est pas de rétablir les quotas (...) mais d'encourager les mesures volontaires de réduction de la production. Des mesures qui ne seront efficaces que si elles sont financées par l'Union européenne », a-t-il insisté. « Le deuxième chantier », a ajouté Manuel Valls, faisant allusion aux négociations Europe-Etats Unis, est d'agir « pour que les échanges internationaux ne se fassent pas au détriment de certaines productions. Nous serons très vigilants, très exigeants, très mobilisés ». Le troisième chantier vise à ce que « la consommation de viande et la lutte contre le changement climatique aillent de pair ». « Ce qui veut dire lutter contre les effet de serre, contre le gaspillage et promouvoir une certaine sobriété ».

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