La meunerie française « préoccupée » par la hausse du blé

« La hausse des cours du blé préoccupe les meuniers », indique l’Association nationale de la meunerie française (ANMF) dans un communiqué lundi 13 août. Avec un cours du blé meunier en progression de 20% depuis début juillet, une récolte mondiale « à son plus bas niveau depuis 2014-2015 », la profession craint que « les tensions sur le marché du blé aient, une nouvelle fois, des répercussions économiques lourdes pour les entreprises ». A cela, vient s’ajouter que les grands pays producteurs sont également touchés par des problèmes de qualités. « Ce manque de qualité de la récolte des pays nord-européens devrait tendre le marché français et mettre la pression sur les prix à payer pour obtenir les qualités meunières », note l’ANMF. Avec la baisse de la récolte française, « les prix pourraient s’installer durablement au-dessus de 200€/tonne », alors que les 420 unités de production que représente l’ANMF consomment « 5 millions de tonnes de blé français par an, soit 15% des blés commercialisés », indique l’organisation. Cette hausse des coûts de production vient également se conjuguer « avec la mise en place du plan de transformation de la filière céréalière » à la suite des EGA, note Lionel Deloingce, le président de l’ANMF. Les entreprises de meunerie, qui représentent près de 1,78 milliard de chiffre d’affaires en France, « amorcent la campagne 2018/2019 en demi-teinte », estime ainsi l’ANMF.