FranceAgriMer a estimé le 11 janvier que la campagne de commercialisation 2016-2017 du blé tendre ne se déroule « pas si mal », vu la moisson catastrophique. Mais l'établissement public note une chute du revenu des agriculteurs. « On ne s’en sort pas si mal avec la récolte qu’on a », a souligné Rémi Haquin, président du conseil spécialisé céréales : la filière « sera capable d’exporter un bon 4 Mt » de blé tendre (contre 12,6 Mt l’année précédente) vers les pays tiers et il n’y aura « pas d’importations fortes ». « Le marché intérieur sait travailler avec les blés produits », a-t-il considéré. D’après ses chiffres, 2016-17 devrait s’achever sur « un stock quasi normal », de 2,6 Mt. Reste que les céréaliers subissent à la fois « de faibles volumes et de faibles prix », a pointé Rémi Haquin, observant d’importantes réfactions liées notamment à des PS (poids spécifiques) insuffisants. La mauvaise récolte 2016 se traduit par une chute des embarquements vers les pays tiers, à 2,4 Mt de blé tendre sur six mois (-47 %). Avec comme « première difficulté » sur l’Algérie, destination phare, le fait que « la qualité de l’origine France ne pourra pas satisfaire le marché comme d’habitude », a expliqué Olivia Le Lamer, chef de l’unité grandes cultures. Côté import, FranceAgriMer maintient son estimation à 700 000 t pour 2016-17.