Bio: pour la Fondapol, l’État n’a pas à encourager des produits «haut de gamme»

La Fondation pour l’innovation politique (Fondapol), cercle de réflexion libéral, estime dans une synthèse publiée le 2 mars que «l’État n’a pas à encourager financièrement des productions de produits alimentaires qui se positionnent dans le haut de gamme comme le sont les produits bio». L'objectif fixé par la loi Egalim de 20% de produits biologiques dans la restauration scolaire risque ainsi selon le think tank de créer «un marché captif», et de fausser la concurrence. De même, des éventuels allègements de TVA sur la bio reviendraient selon l’auteur de la note, Gil Kressman, à «un sur-subventionnement du bio sur fonds publics». Ces aides seraient d'autant plus risquées selon la Fondapol, que la croissance actuelle du bio pourraient se retourner contre le label lui-même, avec un risque «d’éclatement d’une bulle de marché ». En Autriche, illustre l’auteur du rapport Gil Kressman, le prix des céréales bio aurait notamment chuté de près de 30% être 2017 et 2019, et se vendrait parfois sur le marché international au prix du conventionnel face à l’augmentation des surfaces. La Fondapol suggère en conclusion de limiter l’action publique dans le secteur à «la transformation nécessaire de nos filières bio pour qu’elles deviennent leaders européens».