L’AGPB PRESENTE A LA MISSION DU CLUB DEMETER EN IRAN

Une trentaine de membres du Club Demeter s’est rendue en Iran dans le cadre de la mission d’étude annuelle. L’Iran, pays trois fois plus grand que la France dispose d’un climat aride et semi-aride, et de ressources naturelles en pétrole, en gaz ou minerais importantes. Ce qui en fait un des principaux producteurs mondiaux de matières premières. Avec 80 millions d’habitants, l’Iran demeure un pays agricole, 18% de sa population active travaillant dans l’agriculture.

L’Iran présente de multiples atouts

Avec une population bien formée, des universités et des centres de recherche renommés, des conditions économiques favorables, un coût du travail faible, de l’énergie et un niveau d’imposition particulièrement bas, l’Iran présente des atouts incomparables pour son développement. Situé à un carrefour commercial entre le Moyen-orient l’Afrique et de l’Asie, il attire naturellement les investissements étrangers du moins si on excepte le contexte diplomatique du moment.

Plusieurs entreprises et coopératives nationales sont implantées en Iran et la qualité des produits français et de l’ingénierie française sont largement reconnues et appréciées. La délégation Demeter, a été très bien accueillie, en dépit du contexte local relayé par les personnes rencontrées, sur les conséquences des nouvelles sanctions économiques américaines.

DEMETER : Une mission économique agricole au Proche Orient

La mission a rencontré les autorités compétentes au niveau national et régional, les opérateurs économiques de la production et de la transformation, ont visité un centre de recherche, une université mais aussi des exploitations et plusieurs sites industriels. La délégation a ainsi pu appréhender la réalité de l’agriculture iranienne et les défis à relever.

Un paradoxe assez évident ressort entre une volonté politique affirmée d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, et la réalité des conséquences du changement climatique marquée par une chute importante des précipitations et de la surutilisation des ressources en eau renouvelables qui dépasse les 100%. Dans ce contexte, l’objectif d’améliorer la rentabilité de l’utilisation de l’eau disponible, est au cœur des orientations prioritaires portées par le gouvernement : optimiser les systèmes d’irrigation pour limiter les pertes, investir dans le développement des cultures sous serres, et miser sur l’amélioration génétique principalement dans le secteur végétal pour améliorer la résistance au stress hydrique , mais aussi à la teneur en sel qui devient aujourd’hui un nouvelle préoccupation découlant de la diminution des précipitations et de la surexploitation des ressources d’eaux souterraines.

Les attentes des autorités mais aussi des entreprises iraniennes en matière de transfert de technologie et de développement de coopération en matière de recherche et développement sont donc très importantes dans ces domaines prioritaires, et de nombreux contacts utiles ont pu être noués lors des différentes réunions.

Tenant compte du changement climatique, des perspectives d’augmentation de la population et des conséquences importantes sur les capacités de productions de la disponibilité en eau, les perspectives de collaboration et de développement des échanges présentent un potentiel important qu’il conviendra d’appréhender au vu de l’évolution du contexte diplomatique et de ses conséquences sur les échanges entre l’Iran et le reste du Monde.