MOBILISATION SYNDICALE GRANDES CULTURES PAC PSN

La Politique agricole commune et la négociation autour de sa déclinaison française ont grandement agité ces dernières semaines le monde agricole, toute filière confondue. Retour sur les actions syndicales #AmbitionPACjuste menées tant au niveau national que régional.

Les premières propositions du ministère sur l’architecture du Plan Stratégique National ont fait réagir toutes les régions de grandes cultures, qui ont organisé à l’appel des filières végétales, des actions diverses d’interpellation de parlementaires, du corps préfectoral, ou de la presse. Plusieurs mots d’ordre ont été donnés par l’AGPB, l’AGPM, la CGB et la FOP, ainsi que par la FNSEA Grand bassin parisien. A noter également l’engagement des filières économiques et de certaines coopératives.

 

Une position commune pour une #AmbitionPACjuste

Au niveau national, les structures AGPB AGPM CGB FOP ont fait paraitre plusieurs documents communs de positionnement sur le PSN et la PAC, au travers de tribunes, éditos, communiqués et argumentaires chiffrés, diffusés dans la presse agricole ou nationale. Ces éléments sont disponibles en ligne sur la page d’accueil de www.agpb.fr

Un kit social media a, par ailleurs, été proposé avec des vignettes et des messages à diffuser sur Twitter et Facebook. Une autre manière de faire du syndicalisme et d’affirmer des positions avec un hashtag fédérateur #AmbitionPACjuste. Au total, ce sont plus de 8 millions de personnes qui ont été exposées à ces messages par les réseaux sociaux.

 

Au niveau régional, les actions se sont échelonnées depuis la fin mars jusqu’à aujourd’hui

En Centre Val de Loire, après une forte mobilisation, une délégation de représentants agricoles a été reçue en préfecture en présence du Ministre Julien Denormandie, qui ne s’est pas dérobé et a répondu aux questionnements. 9 parlementaires du Loiret ont par ailleurs écrit une lettre ouverte au Ministre pour le sensibiliser à l’impact de la réforme et ses conséquences sur la région et les zones intermédiaires. Puis le 6 avril, ce sont 150 tracteurs et 300 agriculteurs qui ont convergé vers Bourges pour une après-midi de mobilisation.

En Hauts de France, les représentants syndicaux ont rencontré les parlementaires dans chaque département, organisé des convois de tracteurs pour une opération escargot dans l’Oise, des tracteurs présents aussi à chaque rendez-vous avec préfet et députés dans l’Aisne. Le 22 mars Julien Dive, député de l’Aisne a ainsi rencontré le ministre de l’Agriculture, en l’interpellant sur le PSN, l’accès à l’Eco régime, ou la taxe azote. Dans le Pas de Calais et le Nord, des convois ont convergé vers Lille et Arras, pour aller à la rencontre du Préfet de région Michel Lalande avec le Président de la FRSEA, Laurent Degenne.

En Ile de France, les grandes villes et les axes routiers importants ont été investis par les tracteurs avec 120 rassemblements recensés, occasionnant des kilomètres de bouchon. La FNSEA Grand Bassin parisien estime à 5000, le nombre d’agriculteurs mobilisés sur cette grande zone.

En Normandie, des rencontres avec les préfets ont été organisées avec un mouvement de masse sur Evreux, et plus de 140 tracteurs, une cinquantaine dans l’Orne.

Dans le Grand est, une opération escargot sur l’autoroute urbaine de Reims, Troyes ou Charleville Mézières ont précédé des rencontres en préfecture ou avec les parlementaires régionaux.

En Pays de la Loire, les FDSEA ont organisé des rencontres avec le préfet et les parlementaires dans la Sarthe. En Vendée, le député Pierre Henriet a reçu une délégation durant 1h30 sur la future réforme de la PAC, la loi EGALIM, les ZNT, le glyphosate, la nouvelle taxe azote.

En Bourgogne France Comté, le 6 avril également, la mobilisation a été forte voire intense sur Dijon avec des dégâts à déplorer et quelques interpellations.

En Nouvelle aquitaine, en Occitanie, et PACA, ou Auvergne Rhône Alpes des rendez-vous avec les préfets ou des réveils ont été organisés. Des actions sont en cours à l’heure où s’écrivent ces lignes. Sans oublier quelques rencontres de candidats aux prochaines élections régionales.

Des actions qui portent leurs fruits car la prise de conscience est réelle par l’opinion publique et le milieu politique. Pour preuve, un nombre important de questions d’actualité ont été posées tant à l’Assemblée nationale qu’au Sénat au ministre de l’Agriculture.

Une belle mobilisation à saluer qui porte espoir pour trouver un consensus sur les futurs arbitrages PSN du gouvernement. Les premiers éléments structurants devraient être annoncés par Julien Denormandie à la mi-avril pour une finalisation au début de l’été.