FOP Une volonté d’adaptation aux demandes de la société et des consommateurs

L’AGPB a participé ce 29 novembre à la 1ère édition des « rencontres OléoPro », un événement organisé par la filière des Huiles et Protéines Végétales qui a rassemblé les acteurs de l’amont et de l’aval de la filière. Cette journée avait pour objectifs de valoriser la filière et ses acteurs, montrer la modernité de la filière et son caractère innovant, d’aborder les grands thèmes sociétaux, environnementaux et économiques en lien avec la filière qui bouge : innovation, technologie, recherche, nouveaux marchés…

A l’issue de l’assemblée générale de la Fédération Française des Oléo protéagineux, (FOP), les producteurs se sont répartis entre 4 ateliers.

Le 1er atelier était consacré au sujet « Des animaux nourris avec des aliments non OGM, bio », pour s’interroger successivement sur « quelles réponses de la filière aux consommateurs ? » ; en réponse à une demande croissante en protéines végétales non OGM et bio de la part des filières animales, quelle place pour la production oléo protéagineuse française et quelles propositions de la filière ?

Le 2ème atelier était consacré au sujet : « Les produits de la filière au rendez-vous des attentes du consommateur », en traitant « les nouvelles attentes du consommateur et la réponse de la restauration hors foyer », puis les nouvelles attentes du consommateur et la réponse des industries agroalimentaires, avec le témoignage du Président de l'ANIA, Richard Girardot.

Le 3ème atelier était consacré au sujet de la « Transition durable des productions : l’innovation face à l’incertitude phytosanitaire », en rappelant d’abord les atouts des cultures oléo protéagineuses dans une logique agroécologique : efficience des intrants, équilibre protéique, avec un représentant de Terres Inovia.

Puis Bruno Baranne, Président de Syngenta France a traité le sujet de « L’agriculture et les enjeux de santé et d’environnement ». Il a rappelé que le monde agricole a une démarche engagée et responsable vis-à-vis des phytos et recherche toujours des solutions plus acceptables (bio contrôle notamment) et en insistant également sur la recherche génétique qui avance, mais avec un pas de temps plus long, nécessaire pour produire des innovations variétales. A la suite de son intervention, des leviers d’innovation disponibles à l’échelle du système de culture, ont été présentés à partir des exemples des projets « Syppre et R2D2 »,a avec des témoignages de producteurs.

Enfin, une dernière séquence de l’atelier avec David Gonin, administrateur d’Axéréal a abordé « la diversification des débouchés : rêve de l’agronome, réalité du collecteur ?, en s’interrogeant sur la conduite de l’évolution du business model du collecteur.

Dans sa conclusion de l’atelier, Sébastien Windsor, Président de Terres Inovia a insisté sur l’action de la filière et des producteurs depuis longtemps au service de l’amélioration des pratiques agricoles. Dénonçant la décision récente du gouvernement de mise en place d’une plateforme « glyphosate », il considère que l’Etat devrait d’abord « accompagner » le changement au sein des filières et la prise de risques par les agriculteurs.

Le temps du déjeuner fut également celui de la découverte du « Village des Innovations ». La filière avait invité des startups et présentait des innovations pour apprendre, découvrir, échanger et vivre des expériences.

L’après-midi était consacré à un Colloque en plénière pour aborder les solutions qui contribuent à la transition économique, sociale et environnementale de notre pays. Une première table ronde a mis en avant le modèle économique de filière et une seconde a abordé plus spécifiquement la filière des huiles et protéines végétales, l’objectif étant de montrer en quoi la filière apporte des solutions aux enjeux d’aujourd’hui et aux grands défis de demain en matière d’alimentation, d’environnement, de mobilité, et d’évolutions sociétales.

Dans son intervention devant le Ministre de l’agriculture, Arnaud Rousseau, Président de la FOP et d’Avril Gestion est revenu sur « l’agri-bashing » qui suscite de nombreuses questions et qui surtout provoque beaucoup de confusion, interrogeant le Ministre : « La France veut-elle encore d’une agriculture de production, comme solution à la souveraineté alimentaire et énergétique ? »

Pas certain que dans sa réponse le Ministre ait vraiment rassuré l’assistance !