ASSEMBLEE GENERALE DE L’AGPM

L’AGPM a tenu son assemblée générale le 26 novembre en visio-conférence en raison de la situation sanitaire. Retour sur une année 2020 tout à fait particulière.

L’année 2020 s’avère difficile pour les producteurs de maïs en raison de l’impact des aléas climatiques. Malgré une extension des surfaces de maïs, les rendements fortement impactés et n’ont pas permis d’atteindre les objectifs notamment sur le maïs doux et maïs semences. Les situations sont très hétérogènes sur le territoire hormis celles ayant bénéficié de l’irrigation, démontrant si cela était encore nécessaire, l’importance de l’accès à l’eau pour sécuriser la production.

Résolument engagés dans le plan Ambition Maïs 2025, avec la perspective de 10 000 exploitations certifiées HVE et 1 million de tonnes de carbone stockée et valorisée, le Président de l’AGPM Daniel Peyraube et le secrétaire Général Franck Laborde, non sans avoir regretté les faibles percées sur le stockage de l’eau et la situation particulièrement critique en matière de lutte contre les ravageurs face aux retraits de produits de traitement, ont présenté les avancées obtenues et les priorités d’actions de l’AGPM.

Concernant les avancées, le dépôt par le consortium AGPB, AGPM, FOP, CGB du dossier Label bas carbone grandes cultures auprès du ministère en charge de l’écologie devrait permettre d’avoir un système opérationnel pour la valorisation des crédits carbone en début 2021, et les travaux sur l’évolution du cahier des charges de la certification environnementale HVE permettant de prendre en considération la culture du maïs avance de manière satisfaisante.

Sur la PAC et l’élaboration du futur plan stratégique national, l’AGPM réaffirme sa position :  Sur le 1er pilier, des aides découplées fortes, pas d’augmentation de la prime redistributive ni transfert supplémentaire du 1er  vers le 2nd pilier, et l’importance d’avoir un Ecoscheme accessible à tous ; sur le deuxième pilier, le souhait de privilégier les investissements notamment sur l’irrigation et le stockage de l’eau, l’activation de l’omnibus pour améliorer l’assurance récolte ;  et une priorité portant sur le refus de l’obligation de rotation à la parcelle comme seule solution obligatoire, en privilégiant la logique d’une certification reconnue comme équivalente.

L’AGPM insiste aussi particulièrement sur l’impérative nécessité de lutter contre les distorsions de concurrence qui affaiblissent la filière de production française : au sein de l’UE avec des politiques d’accès à l’eau très différentes, sur les moyens de productions tant sur les produits phytosanitaires que sur l’utilisation de semences OGM, mais aussi vis-à-vis des pays tiers qui ne sont pas soumis aux mêmes contraintes.

Le ministre dans son intervention a tenu à rassurer, en affichant l’action de son ministère au service des producteurs et en répondant aux principales inquiétudes formulées. Sur la sécheresse, il a insisté sur l’importance de pouvoir de développer les capacités de stockage, dans une logique de concertation territorialisée tenant compte des divers usages de l’eau. Il a souligné son intention de sécuriser le cadre juridique et de simplifier les procédures, et a mentionné les avancées dans la loi ASAP et la mise en place au ministère d’une équipe chargée d’accompagner tous les projets pour en assurer la bonne mise en place.

Concernant la lutte contre les ravageurs, il défendra le maintien de l’utilisation de la cyperméthrine en granulé, tout en précisant la nécessité de réduire notre dépendance aux produits phytosanitaires dans un processus où il convenait de ne pas mettre les agriculteurs dans des impasses techniques ou économiques, et il souhaite privilégier la recherche sur le biocontrôle et l’innovation en sélection végétale.

Il appelle les agriculteurs à se mobiliser pour utiliser au mieux les financements disponibles dans le cadre du plan de relance. Sur la PAC, il a entendu les craintes portant sur l’obligation de rotation et a indiqué être prêt à travailler dans le cadre de l’élaboration du PSN sur la certification, de même que sur l’amélioration de la gestion des risques tant sur la prévention que sur l’amélioration mécanismes assurantiels.

Après un message de soutien de Christiane Lambert Présidente de la FNSEA aux actions engagées par l’AGPM, le Président de l’AGPM a voulu, avant tout, porter un message d’espoir et de combativité dans une période ou la prise de conscience autour du débat sur la nécessité d’aller vers une souveraineté agricole et alimentaire permettait de défendre la production du maïs et de conclure qu’il convenait « de rester debout dans la tempête et d’apporter des perspectives ».

 

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